Les cycles du sommeil

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les cycles du sommeil


Le sommeil réparateur selon Nerval

« Le rêve est une seconde vie. Je n’ai pu percer sans frémir ces portes d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible. Les premiers instants du sommeil sont l’image de la mort ; un engourdissement nébuleux saisit notre pensée, et nous ne pouvons déterminer l’instant précis où le moi, sous une autre forme, continue l’œuvre de l’existence. C’est un souterrain vague qui s’éclaire peu à peu, et où se dégagent de l’ombre et de la nuit les pâles figures gravement immobiles qui habitent le séjour des limbes. Puis le tableau se forme, une clarté nouvelle illumine et fait jouer ces apparitions bizarres ; – le monde des Esprits s’ouvre pour nous. » Les cycles du sommeil peuvent alors se déployer…

Si Nerval avait goûté aux somnifères et écrit au réveil, son texte en aurait été raccourci : « Je n’ai pas rêvé. Je n’eus pas le temps de frémir que le marteau de la nuit frappa sur mon crâne. Tout le sommeil est à l’image de la mort ; – je ne me souviens de rien. » A l’époque de Nerval, l’alcool servait de somnifère, puis le redoutable barbiturique Gardenal est arrivé. Aujourd’hui, celui-ci n’est plus prescrit que contre les crises d’épilepsie, à cause de ses effets secondaires sévères. D’autres produits ont pris le relais, d’abord les benzodiazépines – classés comme psychotropes mais non stupéfiants – puis la nouvelle génération, les Z-drugs – exclusivement hypnotiques – comme le Zolpidem ou le Zopiclone.

Ces molécules nous endorment mais respectent-elles nos cycles du sommeil ?


L’influence des cycles du sommeil sur la qualité de nos nuits


Quel rapport avec les cycles du sommeil ? La réponse tient en une phrase : dans la recherche de nouvelles molécules soporifiques, la qualité du sommeil que ces molécules induisent a été prise en considération. Perdre conscience et tomber dans un trou noir durant plusieurs heures ne suffisent plus à définir le sommeil ; et dormir ne se réduit pas non plus à se créer un passé. Car si, engourdi par l’action du psychotrope, le corps se repose, l’esprit, paradoxalement, a besoin de rêver pour se reposer et se régénérer. Or, on sait que les benzodiazépines réduisent les phases de sommeil paradoxal – soit les périodes de rêves – au profit de la phase de sommeil lent léger. On verra l’importance du sommeil paradoxal plus tard.


Le sommeil lent

Les premiers instants du sommeil inaugurent ce qu’il est convenu d’appeler le sommeil lent, et les premiers instants correspondent à l’endormissement : durant cet état hypnagogique, la respiration ralentit, les muscles se relâchent, et à la conscience qu’il nous reste de l’éveil viennent se mêler des images bizarres et incongrues, celles d’une réalité déformée par le miroir de Morphée. Cette phase, c’est le stade 1 du sommeil lent, qui ne dure pas plus de dix minutes.

La phase qui suit, le stade 2 du sommeil lent, qui est courte lors du premier cycle du sommeil, s’allonge au fur et à mesure que la nuit avance. L’électroencéphalographie (EEG), qui mesure l’activité cérébrale, l’a mis en évidence ; aux ondes électriques courtes et fréquentes qui parcourent le cerveau lors de l’éveil et, dans une moindre mesure, au stade 1 du sommeil, succèdent des ondes de plus grandes amplitudes et de plus faibles fréquences. Mine de rien, cette phase de sommeil représente près de 50% du temps de sommeil total. Elle précède le stade 3 du sommeil lent, le sommeil profond.


Le sommeil profond

Le sommeil profond a longtemps été considéré – et en quelque sorte à tort – comme le vrai sommeil réparateur, celui où l’on disparaît totalement à soi-même et au monde extérieur. Il est vrai que l’activité cérébrale est alors réduite au minimum (consommation en oxygène réduite, ondes de grandes amplitudes et de faibles fréquences) et c’est à ce moment-là du cycle que le corps récupère de toute la fatigue physique accumulée pendant le jour. Malgré tout, les muscles n’ont pas encore abdiqué et, comme le prouve le somnambulisme, il leur reste du tonus. Ces phases de sommeil profond se déroulent exclusivement en début de nuit, lors des deux premiers cycles de sommeil.


Le sommeil paradoxal

Les phases de sommeil paradoxal, connues principalement pour être celles des rêves les plus intenses, ponctuent chacun des cycles de sommeil. Voilà pourquoi, lorsqu’on se réveille naturellement, se souvient-on souvent de ses derniers rêves ; parfois pensons-nous les avoir quittés en plein milieu. L’importance des rêves est sans commune mesure avec l’interprétation qu’on en fait. Qu’un rêve veuille dire ceci ou cela et que les avis divergent, ça ne changera rien au fait que le sommeil paradoxal est vital au bon fonctionnement du cerveau. D’aucuns lui prêtent une fonction importante dans la mémorisation autant que dans l’oubli – le rêve aiderait à digérer les événements traumatisants ; d’autres considèrent que le sommeil paradoxal est primordial pour la créativité. En tout état de cause, durant cette phase l’activité cérébrale est intense mais, en revanche, les muscles perdent tout leur tonus.


Pour conclure, avoir un sommeil réparateur ne se résume pas aux seules phases de sommeil profond. Le nombre de cycles de sommeil importe (de 3 à 6 généralement), mais la qualité du sommeil aussi. Les somnifères et autres anxiolytiques, quelle que soit l’aide salvatrice qu’ils apportent quand l’endormissement est un calvaire, ne sont pas une solution pérenne. Neuralia a conçu un nutraceutique à base d’extraits de romarin et de verveine officinale qui agissent en synergie et l’ensemble, en plus d’être neuroprotecteur, présente des effets régulateurs pour un sommeil de qualité.

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